samedi 11 avril 2015

Brésil/De nouvelles manifestations sont prévues dimanche au Brésil contre la présidente Dilma Rousseff.

De nouvelles manifestations sont prévues
dimanche au Brésil contre la présidente Dilma
Rousseff, aux prises avec un gigantesque
scandale de corruption autour de la
compagnie pétrolière publique Petrobras et
impliquant notamment les partis de sa
coalition de centre gauche.
Les organisateurs espèrent à nouveau faire
défiler plus d'un million de personnes dans 400
villes du pays comme le mois dernier.
Le 15 mars, une précédente mobilisation avait
déjà réuni jusqu'à 1,7 million de manifestants,
selon certaines sources, pour exiger la fin de
l'impunité dans les affaires de corruption,
certains demandant même la destitution de la
présidente, voire le retour de l'armée au
pouvoir.
Le Mouvement Brésil libre (MBL), l'un des
organisateurs de la journée, lui reproche
également d'avoir pris le contre-pied de ses
promesses électorales en augmentant les prix
de «l'électricité, de l'essence, d'avoir réduit les
droits des travailleurs», a expliqué à l'AFP par
téléphone l'un de ses dirigeants, le politologue
Fabio Ostermann.
Treize sénateurs, 22 députés, deux gouverneurs,
le trésorier du Parti des travailleurs (PT, gauche)
au pouvoir, d'anciens fonctionnaires de la
présidence et d'ex-élus sont dans le collimateur
de la justice pour leur supposée participation à
un vaste système de corruption qui aurait
brassé jusqu'à quatre milliards de dollars en
une décennie, selon les enquêteurs.
Le trésorier du PT, Joao Vaccari, qui clame son
innocence, a été formellement accusé de
corruption et blanchiment d'argent. Il sera
prochainement jugé avec 26 comparses, dans un
premier volet de l'affaire.
Outre des hommes politiques, le scandale
Petrobras implique des hommes d'affaires, des
anciens dirigeants de la compagnie et les
principales entreprises de travaux publics du
pays, qui acceptaient de verser des pots de vin
pour obtenir des contrats, de l'argent ayant
notamment servi à financer les partis politiques
au pouvoir, selon l'enquête.
Le président du Parti social-démocrate (PSDB)
Aecio Neves, perdant de la présidentielle
d'octobre, a réitéré son soutien aux
manifestants. Il n'avait pas défilé le 15 mars
pour ne pas «politiser» la mobilisation, mais
réfléchit à manifester ce dimanche, a rapporté la
presse locale.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire