Alfredo Antoine, candidat à la députation, arrêté par la police, puis libéré
Accusé de faux et d’usage de faux par la police nationale, le candidat à la députation pour la circonscription de Kenscoff sous la bannière de l’organisation politique KID, Alfredo Antoine, a été arrêté dans la matinée du jeudi 30 juillet, puis libéré quelques heures plus tard.
Après sa participation jeudi matin à une émission sur Radio Vision 2000, le candidat à la députation a été appréhendé sur la route de Lalue par des agents du BRI, une unité spécialisée de la police nationale et de la DCPJ. Selon les témoignages de M. Antoine, au moment de son arrestation, les policiers lui ont fait savoir qu’un mandat d’arrêt avait été émis contre lui.
Le candidat souligne n’avoir jamais été condamné à une peine afflictive ni infamante. Selon lui, l’ex-député de la circonscription de Kenscoff serait à la base de son arrestation, puisque, a-t-il dit, ce dernier avait contesté sa candidature au CEP avec comme justificatif la photocopie de ce même mandat d’arrêt. Il souligne avoir été dans le passé médiateur d’une vente de propriété à Pétion-Ville entre deux particuliers. A travers un cabinet d’avocat, une autre personne a contesté la vente tout en se réclamant propriétaire de l’immobilier en question. C’est en ce sens que le juge chargé du dossier a décidé de lui envoyer un mandat d’arrêt, a expliqué Alfredo Antoine, intervenant jeudi soir sur Radio Caraïbes FM. Entendu jeudi par le juge d’instruction Etzer Aristide, le magistrat l’a libéré tout en lui demandant de rester à la disposition de la justice, a rapporté le candidat.
Il a accusé également le prêtre de la zone de Kenscoff, le père Sico, dans son arrestation. Le candidat de la KID reconnaît avoir été arrêté en 2005 par la DCPJ, déféré par-devant le juge Duret Duret Jr qui, selon sa déclaration, l’avait fait libérer. Sa voiture a été impliquée à ce moment-là dans un dossier, a-t-il souligné, sans pour autant préciser la nature de ce dossier. Parallèlement, le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) a rappelé que Alfredo Antoine avait déjà passé trois ans derrière les barreaux.
Il a été arrêté le 14 septembre 2005 puis libéré le 25 avril 2008, a indiqué Pierre Espérance. En prison, il avait comme numéro d’écrou, PNH-0509105, a-t-il précisé. « Il est très connu à Pétion-Ville et à Kenscoff pour son implication dans le vol de propriétés… », a accusé M. Espérance. Selon le responsable du RNDDH, le candidat de la KID pour la circonscription de Kenscoff est quelqu’un de très influent et arrive à avoir le contrôle de certains membres de l’appareil judiciaire « grâce à son argent ». Selon Pierre Espérance, certains candidats sont agréés par le CEP en dehors du décret électoral et de la Constitution.
En revanche, selon l’article 237 du décret électoral : « Pendant toute la durée de la campagne électorale, aucun citoyen dont la candidature à une fonction élective a été agréée par le Conseil électoral provisoire ne peut être l’objet de mesures privatives de liberté qu’en vertu d’une condamnation définitive, sauf en cas de flagrant délit. »
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